Ratatouille Provençale, la recette authentique

Bon, alors, la première fois que j’ai tenté une ratatouille provençale, la recette authentique, j’étais persuadé que ça allait être finger in the nose (en gros, facile comme bonjour). Spoiler : bah, pas vraiment. J’ai fini avec des légumes moitié crus, moitié tout mous, un plat franchement bof, et un chat qui a refusé d’y toucher. Mais je m’accroche toujours, hein. Surtout parce que ça sent le Sud direct dans la cuisine, et ça fait remonter des souvenirs de vacances chez ma tante à Marseille (celle qui râlait toujours sur le poivron trop cuit). Bref, voilà ma version, pas parfaite, mais pleine de cœur et d’huile d’olive !

Pourquoi tu vas kiffer cette ratatouille (enfin, je pense)

J’avoue, je me lance souvent dans cette recette quand j’ai besoin de soleil dans mon assiette, même s’il pleut des cordes dehors. Ma famille en raffole (sauf mon petit frère qui déteste les aubergines, mais bon, il mange tout de même la sauce). Je la prépare souvent la veille parce que, franchement, c’est limite meilleur le lendemain — va savoir pourquoi. Et puis, c’est un plat qui pardonne, même quand t’oublies un légume ou que tu réalises que t’as plus de thym, tu te débrouilles. (Bon, j’avoue, une fois j’ai mis du basilic à la place — c’était pas pareil mais pas mal quand même !)

Ce qu’il te faut (et ce que j’utilise parfois à la place)

• 2 aubergines — si t’es pressé, tu peux en couper une seule en cubes plus gros, ça va plus vite.
• 2 courgettes — ma grand-mère ne jurait que par les rondes, perso, je prends ce qu’il y a au marché.
• 1 poivron rouge, 1 poivron jaune — ou juste deux rouges, si t’as que ça sous la main.
• 1 oignon (ou deux petits, c’est pas grave si t’as la larme à l’œil, c’est normal !)
• 3 tomates bien mûres — les tomates en boîte marchent aussi, surtout hors saison.
• 2 gousses d’ail (ou plus si t’aimes quand ça pique un peu)
• Un bon glou d’huile d’olive — n’importe laquelle fait l’affaire, si t’es à sec, de la tournesol marche, mais c’est moins chantant.
• Sel, poivre, thym (frais ou sec, franchement j’ai pas vu de différence énorme)
• Une feuille de laurier (j’oublie souvent, personne ne s’en plaint)

Comment je m’y prends (à peu près)

1. Je commence par couper tous les légumes, histoire d’avoir la paix après. Aubergines et courgettes en cubes, poivrons en lanières, oignon émincé, tomates pelées et grossièrement coupées (ou direct de la boîte, hop, ni vu ni connu).
2. Dans une grande sauteuse (ou une cocotte, ou même une grosse poêle — on fait avec ce qu’on a, pas vrai ?), je chauffe l’huile d’olive et je balance l’oignon. Faut pas le cramer, juste le rendre transparent. C’est le moment où je commence à sentir que je vais devoir aérer la cuisine…
3. Ensuite, je fais revenir les aubergines (parfois je les cuis à part, mais honnêtement, je vois pas toujours la différence). Elles boivent l’huile, c’est normal, on dirait des éponges vivantes. Si t’es radin sur l’huile, elles risquent de cramer ; sinon, c’est la fête.
4. Hop, les courgettes rejoignent la bande, puis les poivrons. Je fais cuire tout ça une dizaine de minutes, pas plus, sinon ça tourne à la purée bizarre.
5. J’ajoute l’ail, le thym, le laurier, sel, poivre, puis les tomates. Je mélange bien et je baisse le feu, parce que là, ça va mijoter tranquille pendant 35 à 40 minutes. (C’est là que je goûte, et parfois je rajoute un peu d’eau si ça attache, ou carrément un soupçon de sucre si c’est trop acide.)
6. Ça a l’air moche à mi-cuisson, c’est normal ! Mais patience, le miracle arrive à la fin. Je retire le laurier (quand je m’en souviens) et je laisse tiédir un peu. Enfin, normalement. La plupart du temps, j’attaque direct parce que je suis gourmand.

Quelques notes en vrac (prises sur le pouce)

• Si tu veux gagner du temps, certains font revenir chaque légume séparément — j’ai essayé, franchement, c’est bien mais je trouve que c’est surtout plus de vaisselle.
• Les légumes rendent de l’eau, c’est comme ça. Si c’est trop liquide, laisse mijoter un peu plus sans couvercle, ça réduit vite (à surveiller, sinon ça accroche et là, c’est moche… et ça sent le cramé !)
• Si t’as peur que ça soit fade, ajoute une pincée de piment ou un trait de vinaigre balsamique — testé et approuvé un soir d’hiver, ça donne du peps !

Variations que j’ai testées (et une qui m’a fait rire)

• Avec des olives noires et des câpres, genre twist méditerranéen, ça en jette.
• J’ai essayé une fois de mettre du tofu grillé — bah, comment dire, c’était… pas génial, mais bon, ça fait parler à la table.
• Parfois je rajoute un trait de vin blanc (merci Tonton René pour l’idée !). Je sais, c’est pas traditionnel, mais c’est pas mal.

Pas d’équipement magique ? Pas grave !

On dit souvent qu’il faut une cocotte en fonte — c’est super si t’en as une, mais franchement, une simple casserole assez grande fait l’affaire. J’ai déjà tout fait à la poêle parce que j’avais la flemme de laver la cocotte, ça marche aussi (mais faut surveiller un peu plus, c’est tout).

Pour conserver (si jamais il en reste…)

Ça se garde au frigo dans une boîte hermétique, genre 3 jours, mais honnêtement, chez moi, ça ne passe jamais la première soirée. Et réchauffé, je trouve que c’est encore meilleur ! Certains disent qu’on peut congeler, mais je trouve que ça devient un peu pâteux après — à tester si tu veux.

Avec quoi on sert ça ?

Chez nous, c’est souvent avec un bon pain croustillant et un peu de riz (surtout quand j’essaie d’étirer le plat pour les restes). Ma sœur adore la mettre sur une pizza maison — ça fait rager les puristes, mais quelle tuerie ! Ah, et parfois, avec un œuf au plat dessus, parce que pourquoi pas ?

Mes gaffes préférées (et ce que j’ai appris)

• Une fois, j’ai tenté de tout cuire vite fait à feu vif. Résultat : légumes cramés dehors, crus dedans. Moralité, la patience, ça paie !
• J’ai aussi mis trop d’ail une fois (genre, 5 gousses, oups), c’était costaud, mais tout le monde a eu bonne mine toute la semaine.
• Ah, et ne sale pas trop au début — ça réduit et ça peut vite devenir salé comme la mer !

Ça m’arrive souvent qu’on me demande…

Faut-il vraiment éplucher les aubergines ?

Franchement, non, sauf si tu n’aimes pas la peau. Je le fais jamais, trop de boulot.

Peut-on préparer la ratatouille la veille ?

Ah oui, et comme je disais, je trouve même que le goût s’améliore. C’est pas que moi, regarde sur Marmiton, ils disent pareil !

Ça marche avec des légumes surgelés ?

Oui, c’est moins sexy, mais quand c’est la dèche en janvier, je dis pas non. J’ai trouvé des bons mélanges pour ratatouille chez Picard.

Est-ce que je peux doubler la recette ?

Oui, mais faut prévoir une grande casserole, sinon c’est le carnage sur la plaque.

Tiens, d’ailleurs, petite digression : si t’as pas encore goûté la version niçoise, c’est une autre ambiance, mais pas mal non plus (même si je préfère la mienne, soyons honnête).

Voilà, j’espère que ma ratatouille provençale, la recette authentique, t’inspirera à te lancer même si t’as pas tout sous la main — ou que, comme moi, tu te plantes de temps en temps !