Tu veux du réconfort ? Essaie ce poulet fermier à la normande !

Alors, laisse-moi te raconter… La première fois que j’ai tenté ce poulet fermier à la normande, j’avais à peine vingt piges, c’était dans la vieille cuisine chez mes parents, tu sais, celle où rien n’est jamais à sa place (on retrouvait parfois les cuillères dans la boîte à fromage, va savoir pourquoi). Bref, j’ai voulu faire plaisir à ma mère qui adore les plats mijotés mais qui, franchement, a toujours trouvé que je mettais trop de crème partout. Et spoiler : elle avait peut-être pas si tort, mais bon, c’est comme ça que j’aime ce plat !

Pourquoi ce plat met tout le monde d’accord (ou presque)

J’avoue, je dégaine ce poulet normand dès qu’il commence à faire frisquet ou quand j’ai envie de sentir la maison embaumée (oui, même si après, faut aérer pendant trois plombes !). Mon mec devient tout fou dès qu’il sent l’odeur de la pomme et du cidre, et je crois que mes enfants ne protestent jamais – sauf la dernière fois où j’ai mis un peu trop de calvados… Bon, ça réchauffe, mais pfiou, c’est pas pour les p’tits bouts ! (D’ailleurs, si tu veux sauter l’alcool, c’est franchement pas dramatique, ça marche aussi).

Les ingrédients (enfin, à peu près…)

1 bon poulet fermier découpé en morceaux – la boucherie du coin, c’est top, mais parfois je prends celui du supermarché quand je suis à la bourre 😉
3 pommes (genre Reinettes si t’es puriste, mais franchement, Pink Lady c’est bon aussi)
2 oignons moyens, émincés (parfois je remplace l’un par 2 échalotes si j’en ai, ma grand-mère jurait que c’était meilleur)
25 cl de cidre brut (ou doux si tu préfères, ou même du jus de pomme en dépannage… testé, c’est pas mal du tout)
10 cl de crème fraîche épaisse (elle râlait quand j’en mettais trop, mais c’est meilleur comme ça, non ?)
30 g de beurre doux (ou salé pour les Bretons dans l’âme, tu sais qui tu es)
Un bon filet d’huile neutre (colza ou tournesol, olive si t’as que ça)
2 cuil. à soupe de Calvados (optionnelle, parfois j’oublie totalement et personne ne s’en plaint)
Sel, poivre, une pincée de thym (ou pas, le thym et moi c’est une longue histoire de discorde)
Une feuille de laurier (sauf si, comme d’hab, j’ai oublié d’en racheter)

La préparation (et mes petites galères perso)

Fais chauffer une cocotte avec le beurre et l’huile (sérieux, mélange des deux, ça colore mieux). Mets tes morceaux de poulet à dorer bien fort sur toutes les faces. Si t’arrives pas à tout faire rentrer d’un coup, fais-le en deux fois, c’est pas grave, je fais pareil. Sel, poivre, hop.
Ajoute les oignons (et/ou échalotes, je me répète ?). Laisse-les suer sans les cramer, mais si tu perds patience, tant pis, ça caramélise un peu, c’est pas mauvais.
C’est là que je verse le calvados et, si j’ai le courage, je fais flamber — attention, enlève la cocotte du feu (j’ai déjà failli faire flamber mes sourcils, honnêtement c’est facultatif, tu peux sauter direct à la suite).
Ajoute le cidre. Gratte le fond de la cocotte avec ta cuillère en bois, ça décroche plein de goût (et ça te fait croire que tu déglaces comme un chef sur YouTube ; d’ailleurs, là ils expliquent bien la technique, si jamais tu veux voir).
Couvre et laisse mijoter à feu doux 40 bonnes minutes. (C’est le moment où je range la cuisine, ou pas…)
Pendant ce temps, coupe les pommes en quartiers et fais-les dorer dans une poêle avec un peu de beurre. Va pas trop loin, elles doivent être dorées, pas en compote, sauf si tu veux vraiment les écraser après, pourquoi pas.
Quand le poulet est tendre (tu piques, ça doit à peine résister), ajoute les pommes et la crème dans la cocotte. Mélange délicatement. Laisse mijoter encore 10 minutes, sans couvercle cette fois.
Goûte et rectifie l’assaisonnement. (C’est là que je me brûle toujours la langue, je le note mais je recommence à chaque fois.)

Notes un peu en vrac, tirées de mes essais

Si t’as plus de cidre, j’ai déjà tenté avec du vin blanc sec, ça passe, mais c’est pas la même vibe.
À force d’oublier le laurier, j’ai fini par croire que ça ne change rien, mais bon, tu fais comme tu veux.
Le poulet fermier, c’est top, mais ça marche aussi avec des hauts de cuisse seulement (moins sec, en fait… j’aurais dû commencer comme ça !).
La crème, je l’ajoute toujours hors du feu, ça évite qu’elle tranche. Mais en vrai, parfois j’oublie, et c’est pas dramatique non plus.

Variations (et une vraie gamelle !)

Un jour, j’ai tenté avec du lait de coco à la place de la crème, par curiosité ; ben franchement, c’est pas normand du tout, et c’était bizarre avec le cidre… Pas refait. Par contre, tu peux mettre quelques champignons de Paris dans la sauce si tu veux un peu plus de « moelleux » (mot préféré de ma tante). Ou alors, troquer les pommes contre des poires, je trouve que ça fait un peu sucré, mais c’est à essayer (ou pas).

Matériel (et bidouilles au cas où)

Une bonne vieille cocotte en fonte, c’est l’idéal (genre Le Creuset, mais la mienne c’est même pas une marque…)
Sinon, une grande sauteuse avec couvercle fait très bien le job ; j’ai même utilisé un faitout basique une fois, ça cuit juste un peu plus vite.
Une grande cuillère en bois ou ce que tu trouves (j’ai déjà fini avec une spatule en plastique, c’est pas orthodoxe, mais ça marche).

Conservation (ou pas, vu la vitesse à laquelle ça part)

Théoriquement, tu peux garder ce plat deux jours au frigo, bien couvert, et il se réchauffe super bien (je pense même que c’est encore meilleur le lendemain, mais bon, chez moi, il reste rarement assez pour vérifier !)

Avec quoi servir ce poulet normand ?

Chez nous, c’est purée maison obligatoire, ou bien des tagliatelles fraîches (ma mère, elle, ne jurait que par les pommes de terre vapeur – c’est plus léger, paraît-il). Mais j’avoue, avec du bon pain pour saucer, c’est le paradis ; je pique l’idée du Ptitchef parfois pour changer des classiques.

Mes leçons sur le tas (pro tips, plus ou moins assumés)

Une fois, j’ai voulu aller trop vite et j’ai mis la crème dès le début – résultat : ça a tourné, c’était bof, donc patience, la crème c’est pour la fin !
Veille à ne pas trop entasser les morceaux de poulet dans la cocotte ; sinon, ça cuit à l’étouffée et ça colore mal. (Oui, j’ai déjà fait l’erreur, tu t’en doutes).
Le flambage au calvados, c’est joli, mais franchement pas indispensable à chaque fois, surtout si tu crains pour tes cils.

Tu te poses des questions ? Voilà ce qu’on m’a déjà demandé (FAQ maison !)

Je peux utiliser du poulet non fermier ? Mais bien sûr ! Ça marche aussi, le goût sera peut-être un peu moins « rustique », mais c’est pas la fin du monde.
Obligé de mettre des pommes ? Honnêtement, c’est la touche normande… mais une fois, j’ai remplacé par des coings à l’automne, c’était surprenant (pas mal, mais très sucré !).
Le cidre, c’est du brut ou du doux ? Ça dépend de ce que t’as sous la main. Je préfère le brut, mais le doux donne une sauce plus ronde. Prends ce que tu bois, en fait.
La crème, entière ou légère ? J’ai une préférence pour l’épaisse entière, mais la légère dépanne bien si tu fais attention (ou que t’as oublié le plein de courses).
Et pour les restes ? Purée, si t’en as, tu peux les glisser dans un gratin ou juste réchauffer à feu doux avec un trait de lait, c’est nickel. Mais bon, y’en a rarement, faut être honnête.
Ça se congèle ? Oui, mais la texture des pommes devient un peu bizarre… Enfin, en dépannage, c’est correct. Mais tout frais, c’est plus canon.
Je peux le faire à l’avance ? Absolument ! Je trouve que c’est même encore meilleur le lendemain, mais j’avoue, mon impatience me fait rarement attendre.

Tiens, si t’es vraiment curieux, j’ai trouvé des variantes rigolotes sur Marmiton (j’aime bien lire les commentaires, on y apprend des trucs improbables parfois !).

Bon, voilà, j’espère que tu vas te régaler autant que moi avec ce bon vieux poulet fermier à la normande (et si jamais tu rates la première fois, eh ben… tu recommenceras, c’est comme ça qu’on apprend, t’inquiète !)

Poulet fermier à la normande