Clafoutis aux Prunes Facile

Le clafoutis aux prunes, une histoire de famille (et de doigts collants)

Bon, je te préviens : ce clafoutis aux prunes facile, ce n’est pas le genre de recette ultra chic qu’on sert à la reine d’Angleterre (si jamais t’as son 06, tu me dis, hein), mais alors qu’est-ce qu’il régale la famille ! J’ai des souvenirs d’enfance où je chipais les prunes dans le panier, sous le regard faussement sévère de ma mère (elle me laissait faire, soyons honnêtes). Depuis, chaque été, dès que je vois débarquer les prunes au marché, je ne peux pas m’empêcher de ressortir mon plat préféré (celui qui a un coin fendu, mais qui reste vaillant). Franchement, qui a envie de se prendre la tête pour un clafoutis ? Pas moi. Un peu d’impro, de bonne humeur et hop, ça sent bon dans toute la maison… enfin, sauf la fois où j’ai oublié la minuterie (je te laisse imaginer l’odeur !).

Pourquoi tu vas adorer cette recette ?

Alors déjà, c’est la recette que je dégaine quand j’ai la flemme ou quand je veux épater sans en avoir l’air (genre : « Oh tu sais, j’ai fait ça vite fait… »). Mes enfants se battent pour lécher le plat (je plaide coupable, je fais pareil). Et surtout, tu peux la customiser comme tu veux. J’ai même réussi à convaincre mon voisin, qui n’aime « que les desserts au chocolat » (on ne juge pas), de s’enfiler une bonne part. Bon, parfois les prunes rendent un peu trop de jus (c’est le jeu ma pauvre Lucette), mais dans ce cas, c’est délicieux froid, limite façon pudding… Je fais ce clafoutis quand j’ai trop de fruits qui trainent ou que j’en ai marre des tartes classiques. Et hop, plus d’excuse pour laisser des prunes se perdre. Ah, petite confession : une fois, j’ai mis du rhum à la place de la vanille. J’ai regretté, mais bon, chacun ses goûts !

Les ingrédients que j’utilise (à peu près…)

• 500g de prunes mûres (noires, rouges, ou jaunes, on n’est pas sectaires — parfois je mélange, c’est la fête)
• 3 œufs (grand-mère disait « bio ou rien » mais j’ai déjà fait avec ceux du supermarché, ça marche aussi)
• 80g de sucre (ou un peu plus, si les prunes sont vraiment acides, et parfois je mets du sucre roux)
• 1 sachet de sucre vanillé ou 1 càc d’extrait de vanille (un vieux reste de vanille liquide a déjà fait l’affaire chez moi)
• 100g de farine (j’ai testé avec de la farine d’épeautre, c’est pas mal, mais plus rustique, à toi de voir)
• 25cl de lait (entier ou demi-écrémé, soyons flexibles — une fois j’ai mis du lait d’amande, ça passait mais c’était un peu chelou)
• 30g de beurre fondu (quand je suis pressé, je le fais fondre direct au micro-ondes dans le moule, hop, moins de vaisselle !)
• Une pincée de sel (ma mère disait que c’était le secret, je sais pas trop mais je continue, par superstition ?)
• Option : un peu de cannelle ou d’amandes effilées pour la déco (facultatif, mais joli)

Comment je fais, étape par étape (ou presque)

1. Préchauffe le four à 180°C (th.6). Pendant ce temps, beurre bien ton moule (ou pas, si tu as du papier cuisson sous la main, j’ai déjà triché, personne n’a vu la différence… sauf la croûte).
2. Lave et dénoyaute les prunes. Coupe-les en deux ou en quatre, c’est pas grave si ce n’est pas très régulier. Je laisse parfois la peau, c’est moins de boulot, et ça donne du goût.
3. Dispose-les dans le fond du plat, côté bombé en dessous. Si tu veux, tu peux saupoudrer d’un peu de sucre (perso, je le fais quand elles sont vraiment acides).
4. Dans un saladier, bats les œufs avec le sucre et le sucre vanillé. Ensuite, ajoute la farine et la pincée de sel. Ça va être un peu épais, c’est normal, ne panique pas !
5. Verse le lait petit à petit, en mélangeant bien (si tu fais des grumeaux, t’inquiète, ça se dissout à la cuisson… ou alors, passe un petit coup de fouet énergique, ça défoule).
6. Ajoute le beurre fondu, remue une dernière fois. Verse la pâte sur les prunes. Là, généralement, je goûte un peu la pâte crue (oui, c’est mal, mais qui résiste ?).
7. Enfourne pour 35 à 40 minutes. Surveille à la fin : il doit être doré, mais c’est normal si c’est encore un peu tremblotant au centre, ça fige en refroidissant (et si ça sent le grillé… bah, c’est que t’as fait comme moi la première fois !).
8. Laisse tiédir avant de servir. Ou mange-le brûlant, si t’es pressé, mais tu risques de te brûler la langue (je sais de quoi je parle !).

Ce que j’ai appris à force de le refaire…

• Les prunes surgelées fonctionnent aussi, il faut juste bien les égoutter sinon c’est la piscine.
• Un peu de rhum dans la pâte : testé, pas convaincu. Par contre, une lichette de fleur d’oranger, c’est top.
• Je croyais qu’il fallait absolument le moule en céramique, mais un vieux plat à gratin fait très bien l’affaire (ou même un moule silicone, si t’es de la team flemme de beurrer).
• En fait, avec quelques amandes effilées sur le dessus, ça fait tout de suite dessert de fête.

Variantes que j’ai testées (et parfois regrettées)

• Avec des abricots à la place des prunes : ça marche nickel !
• Mix prunes-cerises : surprenant, mais pas mal (un peu acide… prévoir plus de sucre)
• Une fois, j’ai tenté avec de la farine de châtaigne : eh bien, c’est spécial, presque trop parfumé. Je déconseille, sauf si tu adores la châtaigne !
• Et sur un coup de folie, j’ai ajouté des pépites de chocolat. Bof, ça fait bizarre avec l’acidité des prunes, mais certains ont aimé (faut tout tester, non ?)

Matériel ? Oui mais…

Un saladier, un fouet, un moule (genre 25 cm). Si t’as pas de fouet, une fourchette et un peu d’huile de coude, ça le fait (j’ai déjà fait avec le dos d’une cuillère, c’est dire). Et franchement, si t’as pas de plat rond, fais-le carré, on n’est pas chez Top Chef !

Conservation ? Mouais…

En théorie, ça se garde 2 jours au frigo. Mais chez moi, il n’a jamais tenu plus d’une soirée (promis, c’est pas moi qui ai tout mangé, c’est le chat). Par contre, il est super bon froid, limite meilleur le lendemain, je trouve. Si tu veux le réchauffer, un petit tour micro-ondes, mais ça ramollit un peu.

Comment je le sers ?

À la maison, c’est nature ou avec un peu de sucre glace (sauf les dimanches pluvieux, où je sors la crème fraîche épaisse, parce que pourquoi pas ?). Ma tante le sert avec une boule de glace vanille, et honnêtement, c’est pas idiot du tout. Et une fois, on l’a mangé au petit déj : je recommande, ça change des tartines !

Ce que j’aurais aimé savoir avant…

• Une fois, j’ai voulu démouler le clafoutis trop chaud : c’est la cata, ça s’écroule en mode omelette. Patiente, vraiment.
• Ne surcharge pas en prunes, sinon la pâte ne cuit pas uniformément (je me suis déjà retrouvée avec de la bouillie dans le fond… pas glamour).
• Et si la pâte te paraît trop liquide, c’est normal : la magie opère à la cuisson.

Questions qu’on me pose (vraiment !)

Faut-il vraiment dénoyauter les prunes ?

À part si tu veux risquer une dent cassée, oui, franchement. Mais bon, dans le Limousin, certains laissent les noyaux… chacun son truc.

Peut-on faire ce clafoutis avec d’autres fruits ?

Bien sûr ! Pêches, abricots, pommes même (mais c’est plus fade à mon goût). Regarde sur Marmiton, ils proposent plein de variantes chouettes.

Comment éviter que ça attache ?

Je beurre toujours généreusement, mais un copain m’a conseillé de saupoudrer un peu de farine ou de sucre dans le moule. Ça marche plutôt bien, honnêtement.

On peut le préparer à l’avance ?

Oui, même la veille ! Comme je disais plus haut, je trouve qu’il gagne en saveur après une nuit au frigo. Et sinon, tu peux jeter un œil sur Meilleur du Chef pour d’autres astuces.

Est-ce qu’on peut le faire sans lactose ?

J’ai testé avec du lait végétal et de la margarine. C’est différent, mais très correct. Par contre, le goût sera un peu moins traditionnel (le beurre, ça change tout, quoi).

Petit aparté (parce que je digresse toujours)

Un jour, j’ai oublié d’ajouter le sucre dans la pâte. Résultat ? Un clafoutis façon flan salé… On a bien ri, mais maintenant, je vérifie toujours deux fois la liste ! Ah, et si jamais t’as envie de découvrir d’autres recettes simplissimes, jette un œil à ce top de clafoutis sur 750g, c’est une vraie mine !