Alors, la blanquette de poulet… On s’en parle ?

Je te préviens tout de suite : la blanquette de poulet, chez moi, c’est l’un de ces plats confort, genre pyjama pilou-pilou pour l’estomac. La première fois que je l’ai cuisinée, c’était pour un dîner avec des potes, et franchement, j’ai failli tout cramer parce que j’ai oublié de baisser le feu (merci Netflix). Mais bon, ça sentait tellement bon que tout le monde en redemandait. Je crois que c’est le plat que je fais quand j’ai envie de réconfort, ou quand il pleut des cordes dehors – tu vois le tableau.

Et puis, il y a ce petit côté rétro qui me plaît. Un plat de grand-mère, mais avec un twist maison. Bon, j’avoue, parfois j’ai la flemme de tout faire dans les règles, mais c’est pas grave, hein ?

Pourquoi tu vas adorer (ou au moins aimer)

J’en fais surtout les dimanches où personne n’a envie de sortir les poubelles (surtout moi, d’ailleurs).
Ma famille a tendance à réclamer la blanquette dès que les températures descendent en-dessous de 12°C (et même s’il fait plus chaud, honnêtement).
C’est le genre de plat qui pardonne tout : une carotte un peu ratatinée au fond du frigo ? Hop, dans la cocotte.
Et puis tu peux faire autre chose pendant la cuisson, genre regarder un épisode de “Top Chef” ou envoyer des messages sur WhatsApp.

Les ingrédients (et mes petits détours)

800g de blanc de poulet (ou des hauts de cuisse – franchement, je préfère, c’est plus moelleux. Ma grand-mère ne jurait que par le poulet fermier, mais moi… bah, je prends ce que j’ai sous la main)
3 carottes (ou 2 grosses, ou 5 petites, y a pas mort d’homme)
1 gros oignon (ou deux petits, puis si t’as une échalote qui traîne… ça marche aussi)
200g de champignons de Paris (si t’es pressé, les surgelés font l’affaire, même si c’est moins sexy)
1 poireau (optionnel, j’oublie une fois sur deux, c’est pas grave)
1 bouquet garni (je prends ceux tout prêts au supermarché, mais si t’as du thym et du laurier qui traînent, c’est nickel)
2 gousses d’ail (ou pas, selon l’humeur)
3 c. à soupe de farine
50g de beurre (ou un mélange beurre/huile, j’ai déjà essayé avec de l’huile d’olive, c’était pas mal !)
15cl de crème fraîche épaisse (j’ai testé avec de la crème soja, ça dépanne… mais c’est pas pareil !)
1 jaune d’œuf (ça donne du velouté, mais si tu n’en as pas, ce n’est pas dramatique, la sauce reste bonne)
Sel, poivre du moulin
Environ 1 litre de bouillon de volaille (en cube ou maison, honnêtement, je fais souvent avec un cube – le bio de chez Jardin Bio, si tu veux mon avis)

On passe à la popote (sans trop se prendre la tête)

Découpe ton poulet en gros morceaux. Pas la peine de chipoter, ça fondra dans la sauce. (Et c’est à ce moment que je goûte un bout, par réflexe !)
Dans une grande cocotte, fais fondre le beurre ; ajoute les morceaux de poulet pour les colorer à feu moyen. Pas besoin de les griller comme une côte de bœuf, juste un petit doré, ça suffit.
Ajoute l’oignon émincé, les carottes en rondelles, les champignons en quartiers, le poireau en tronçons (si t’y penses), et l’ail haché. Mélange bien et laisse suer 5 minutes. Parfois, ça attache un peu au fond, mais c’est normal (et ça donne du goût).
Saupoudre de farine, mélange, et laisse cuire 2 minutes en remuant (ça sent un peu la pâte à crêpes à ce stade, mais t’inquiète, ça va s’arranger).
Verse le bouillon chaud petit à petit, en remuant pour éviter les grumeaux. Ajoute le bouquet garni, sale, poivre, puis couvre et laisse mijoter à feu doux 40 bonnes minutes. (Tu peux aller raconter ta vie sur Instagram pendant ce temps.)
Quand le poulet est bien tendre, retire-le avec une écumoire, garde-le au chaud (bon, en vrai, je le mets dans une assiette et je le couvre… oups, j’oublie parfois, il refroidit un peu, tant pis).
Fais réduire la sauce de moitié à feu moyen (c’est là que je vérifie le niveau du vin blanc, tiens, j’en mets parfois un petit verre, mais c’est pas obligé).
Dans un bol, mélanger la crème fraîche et le jaune d’œuf, verse ce mélange dans la sauce hors du feu (sinon, ça fait des œufs brouillés, j’ai déjà testé, c’est bizarre…). Remets le poulet dans la sauce, chauffe doucement sans bouillir (vraiment, pas de précipitation ici, sinon la sauce tranche).
Rectifie l’assaisonnement, vire le bouquet garni, et voilà, c’est prêt !

Petites notes qui valent de l’or (ou presque)

Si ta sauce est trop liquide, je laisse réduire un peu plus ; parfois j’ajoute une mini cuillère de farine délayée dans un peu d’eau froide. Mais faut pas abuser sinon ça devient de la colle à papier peint.
J’ai déjà oublié de mettre le jaune d’œuf, et franchement, ça passe crème (expression du Sud chez nous !).
Ne panique pas si la sauce n’est pas ultra lisse — le charme du fait maison, c’est aussi les petits ratés.

Variantes et bricolages testés (ou pas toujours approuvés)

Essayer avec de la dinde à la place du poulet, bon, c’est plus sec je trouve, mais ça peut dépanner.
Un soir, j’ai rajouté des petits pois (parce que j’adore ça), mais franchement, ça fait pas très blanquette. Bref, à éviter selon moi.
Remplacer les champignons de Paris par des pleurotes, ça donne un petit côté forestier.

Matériel : ce qu’il te faut (ou pas forcément)

Une grande cocotte (en fonte, c’est royal, mais une casserole épaisse fait carrément l’affaire, hein)
Une écumoire (ou une cuillère à soupe, ça va aussi, c’est pas la NASA non plus)
Un bon couteau — mais honnêtement, avec un couteau à steak, ça marche aussi, même si c’est moins classe

Conservation (même s’il n’en reste jamais chez moi)

Conserve la blanquette deux jours au frigo, dans une boîte hermétique. Je trouve même que c’est meilleur le lendemain (la fameuse « magie de la veille »). Mais soyons honnêtes : chez moi, elle ne survit jamais plus de 24h. Un soir, c’est tout ! J’ai trouvé ce conseil aussi chez Marmiton.

Comment je la sers (et pourquoi mon riz est toujours collant)

Traditionnellement, ce plat va avec du riz basmati. Mais j’aime bien servir avec des tagliatelles fraîches… ou même des pommes de terre vapeur, selon l’humeur.
Et pour la déco, un peu de persil frais ciselé. (J’oublie une fois sur deux, à force de papoter…)
Parfois, je mets un trait de citron, mais c’est pas du goût de tout le monde !

Les leçons apprises (à mes dépens)

J’ai déjà voulu tout faire cuire à feu fort pour gagner du temps… Résultat : poulet caoutchouc. Prends ton temps, vraiment (ou alors lance-toi dans un autre plat !).
Ne laisse pas la crème bouillir, sinon la sauce tranche (je l’ai fait, c’est pas grave, mais c’est moins joli).
Une fois, j’ai oublié de sortir le bouquet garni ; ça donne un goût un peu trop herbacé, mais bon, c’est pas la fin du monde non plus.

FAQ (vraiment les questions que j’ai reçues !)

On peut la congeler ?: Oui, mais la sauce change un poil de texture, alors je recommande pas, sauf si t’as vraiment trop de restes (ce qui n’arrive pas chez moi, on va pas se mentir).
Faut-il absolument du poulet fermier ?: Non, franchement, prends ce que tu trouves. Parfois, j’achète du bio si c’est en promo, sinon, du classique, ça fait le job.
Je n’ai pas de cocotte, ça marche quand même ?: Ben oui, une casserole avec un couvercle, c’est tout bon. Ça cuit juste un peu moins uniformément, mais rien de dramatique.
Ta sauce est toujours blanche ?: Non ! Parfois elle tire sur le beige, parfois plus claire – ça dépend du bouillon, et même du beurre. Tant que c’est bon…
Tu recommandes un vin pour accompagner ?: Alors là, je ne suis pas experte, mais un petit blanc fruité style Val de Loire fait très bien l’affaire. Ou du cidre, si tu veux changer.

Bon, je crois que j’ai tout dit, ou presque. Si jamais t’as une question ou que tu veux raconter ton propre fiasco (ou succès !), hésite pas. La cuisine, c’est comme la vie : un joyeux bazar, mais qu’est-ce qu’on rigole…

Blanquette de poulet