Pain moelleux citron-myrtilles

Alors, tu veux tenter le pain moelleux citron-myrtilles ?

Un jour de pluie (un vrai déluge, genre la Seine prête à sortir de son lit), j’ai eu comme une envie irrépressible de réconfort. Pas un simple gâteau, non, le genre de truc qui parfume tout l’appart, avec une croûte douce et ce moelleux qui te fait oublier que tu viens de marcher dans une flaque. Bref, ce pain moelleux citron-myrtilles, c’est devenu un peu mon remède à la mauvaise humeur. Ma sœur le réclame à chaque visite, même si je soupçonne que c’est surtout pour piquer la dernière part quand j’ai le dos tourné. Ah, et la première fois, j’avais oublié la levure – bizarrement, c’était bon quand même, mais moins gonflé… comme quoi!

Pourquoi tu vas adorer ce truc (enfin, moi c’est sûr)

J’en fais quand j’ai besoin de soleil dans la cuisine, tu vois? Le citron qui réveille tout (et camoufle un peu les myrtilles congelées, quand t’as pas la chance d’en trouver des fraîches au marché). Ma famille en raffole, surtout mon père qui, pourtant, dit toujours qu’il n’aime pas les trucs acidulés – va savoir. Parfois ça déborde un peu du moule, surtout si je tente d’ajouter trop de myrtilles (c’est la vie). Oh, et ça embaume toute la maison, ce qui n’est pas rien quand on vit dans un appart qui sent parfois un peu le chat, franchement.

Les ingrédients – et mes petits trucs

• 200 g de farine (j’ai déjà remplacé par moitié farine complète, c’est plus rustique, mais faut aimer)
• 1 sachet de levure chimique (ma grand-mère jurait que la marque Alsa était la seule valable, en vrai, ça marche toujours avec la moins chère du supermarché)
• 2 œufs (ou 3 petits, si tu veux, mais réduis un peu le lait, hein)
• 100 g de sucre (parfois je mets moitié cassonade/moitié sucre blanc – pas sûr que ça change tout, mais ça me rassure)
• 60 g de beurre fondu (ou de l’huile neutre quand j’ai la flemme de faire fondre le beurre – personne ne m’a jamais rien dit!)
• Le zeste râpé et le jus d’1 citron (bio, si possible, sinon lave-le bien, sinon… tu risques d’avoir un goût un peu bizarre – et c’est du vécu)
• 120 ml de lait (j’ai déjà remplacé par du yaourt nature, c’est plus dense mais super bon)
• 150 g de myrtilles (fraîches ou surgelées; si elles sont congelées, pas la peine de les décongeler, mais roule-les dans un peu de farine pour pas qu’elles coulent – même si, souvent, elles coulent quand même, voilà)
• 1 pincée de sel (oui, même si tu oublies, ça marche quand même!)

Comment s’y prendre (à ta sauce, presque)

1. Préchauffe le four à 180°C. Je fais ça en premier, sinon j’oublie, puis j’attends comme une cloche devant le four…
2. Dans un grand bol, mélange la farine, la levure et le sel. J’ai déjà tout balancé d’un coup, ça fait plus de grumeaux, mais au final, c’est pas la fin du monde.
3. Dans un autre bol (ou le même, si tu veux moins de vaisselle, mais l’ordre a un peu d’importance), fouette les œufs avec le sucre jusqu’à ce que ça blanchisse. Franchement, ça va vite avec un fouet électrique, mais à la main, tu brûles tes calories d’avance.
4. Ajoute le beurre fondu, le lait, le jus et le zeste de citron. (C’est là que, souvent, je goûte… c’est déjà bon.)
5. Incorpore délicatement les ingrédients secs dans le mélange liquide. Pas besoin d’un truc lisse impeccable, un peu de grumeaux, c’est pas grave, ça disparaît à la cuisson.
6. Ajoute la moitié des myrtilles, mélange à la cuillère, puis verse dans un moule à cake beurré. Le reste des myrtilles, je les répartis par-dessus, comme ça y’en a partout.
7. Enfourne pour 40 à 50 minutes. Parfois ça cuit plus vite, surtout si t’as un four capricieux. Pique avec un couteau au bout de 40 minutes; si ça ressort sec, c’est bon. Sinon, patience, c’est là qu’on se fait un thé.
8. Laisse tiédir avant de démouler (sauf si tu veux un pain qui se casse la figure… expérience vécue, évidemment).

Petites notes en vrac

• Les myrtilles fraîches, c’est le top, mais honnêtement, les surgelées font vraiment bien le job (et coûtent moins cher en hiver, t’as vu le prix des fruits ?!)
• Si tu utilises du yaourt à la place du lait, enlève un peu de farine (genre une cuillère à soupe) sinon, c’est vraiment compact.
• Attention à ne pas trop mélanger à la fin – moi, j’ai déjà obtenu un cake tout raplapla, trop ferme, en voulant trop bien faire.
• J’ai essayé avec de la margarine… bof, pas fan, mais si t’as rien d’autre, ça dépanne.

Variantes (et petits ratés…)

• Une fois, j’ai mis des framboises à la place des myrtilles. C’est bon, mais moins moelleux, allez comprendre.
• Tu peux remplacer le citron par de l’orange – c’est plus doux, mes neveux préfèrent (et moi, je trouve ça un peu trop sage)
• J’ai tenté avec des pépites de chocolat blanc en plus des myrtilles. Trop sucré à mon goût, mais certains adorent, alors pourquoi pas ?
• J’ai même mis un peu de poudre d’amandes une fois, c’était sympa, mais du coup, j’ai zappé la moitié de la farine sans faire exprès (alors, préviens-moi si tu testes, hein!)

Le matos – mais vraiment, fais avec ce que t’as

Un moule à cake, évidemment. Mais franchement, j’ai déjà utilisé un plat à gratin (faute de mieux) – bon, le pain était plus plat, mais tout aussi bon. Un fouet, mais une fourchette fait le job si t’as la flemme de sortir tout l’attirail. Une maryse, c’est top, mais une cuillère en bois, c’est la vie. (Et si tu n’as pas de zesteur, la râpe à fromage fait l’affaire, même si tu risques de finir avec un pansement… je parle d’expérience!)

Et pour la conservation ? (Enfin, si tu y arrives…)

Ça se garde 2 à 3 jours dans une boîte hermétique, mais bon, chez moi, c’est déjà fini bien avant. Je l’ai déjà congelé (genre, quand j’en faisais deux d’un coup pour un pique-nique), ça décongèle nickel, mais, à vrai dire, il a meilleur goût le lendemain, donc attends un peu si tu peux (ou pas, hein, j’dis ça, j’dis rien).

Comment je le sers (et pourquoi c’est mon moment préféré)

Le meilleur, c’est tiède, avec un peu de yaourt grec ou une cuillerée de crème épaisse. Ma nièce met du miel dessus, ce que je trouvais bizarre, mais après avoir goûté… ben, c’est pas mal du tout! Pour le goûter, ou même au p’tit déj, ça cale bien (et ça change du sempiternel pain-beurre). Une fois, j’ai même fait des mini-tranches pour un apéro sucré, avec un verre de vin moelleux – ça fait son petit effet, crois-moi.

Petits trucs à retenir (appris à mes dépens…)

• Ne sois pas pressé pour le démoulage. J’ai déjà tout cassé en voulant aller trop vite, c’est ballot.
• Si tu prends du beurre salé, pense à enlever la pincée de sel ! (Oui, ça m’est arrivé, et non, c’était pas mauvais, mais j’ai eu droit à des remarques)
• Laissez vraiment tiédir avant de couper, sinon, ça colle au couteau, et tu finis avec un truc tout écrasé.

Vos questions, mes réponses (avec toute ma sincérité)

• « Peut-on faire ce pain avec d’autres fruits ? » – Ah oui ! J’ai dit framboises, mais groseilles, mûres, même pommes en mini-dés… c’est l’auberge espagnole ce cake.
• « Ça marche sans beurre ? » – Tu peux mettre de l’huile, ou du yaourt, c’est différent, mais franchement, c’est pas mal quand même. Le beurre, ça reste le goût de l’enfance, tu vois.
• « Et si j’ai pas de citron frais ? » – J’ai déjà fait avec du jus en bouteille… c’est moins waouh, mais ça dépanne.
• « On peut le faire en version sans gluten ? » – Oui, avec un bon mélange farine sans gluten, ça fonctionne (enfin, celui que j’ai testé du blog Afrog in the Kitchen était nickel), mais c’est toujours un peu plus friable, faut pas s’attendre au même moelleux.
• « C’est quoi la meilleure boisson avec ? » – Un thé vert glacé l’été, ou une limonade maison (j’en fais une version d’après celle-ci), c’est le top. Ou juste un café serré, enfin fais comme tu le sens !

Bon, si t’as lu jusqu’ici, c’est que t’es déjà dans l’ambiance. Honnêtement, ce pain moelleux citron-myrtilles, c’est l’un de mes trucs préférés quand j’ai envie d’impressionner sans me prendre la tête. Et si tu rates un peu, rappelle-toi : c’est souvent les gâteaux un peu bancals qui font les meilleurs souvenirs (et puis, au pire, y’a toujours la chantilly pour sauver la mise).